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Après une bonne nuit de sommeil, nous prenons la route direction l’océan Pacifique. En chemin nous croisons nos amis Anouk et Bram et nous allons manger tous ensemble dans un petit restaurant qui surplombe l’océan, puis nous nous donnons rendez-vous dans quelques jours à San Salvador avec les membres du club Land Rover.


Nous trouvons un sympathique hôtel qui nous accepte sur son parking pour quelques nuits. Nous sommes au bord de l’océan à quelques kilomètres de la petite ville de La Libertad, le ressac ici est très fort se qui rend la baignade dangereuse. Nous avions quitté l’océan Pacifique en Basse Californie avec du sable blanc et nous le retrouvons ici avec du sable noir très fin, joli contraste! Et les couchers de soleil sont de toute beauté. Par contre, il fait très chaud, nous atteignons les 37° dans la cellule. A part piquer une tête dans la piscine et admirer les couchers de soleil nous n’avons pas vraiment l’énergie de faire autre chose...

Nous filons maintenant à notre rendez-vous avec les membres du club Land Rover où nous retrouvons Anouk et Bram ainsi que Jolanda et Marco, un couple suisse-allemand. L’équipe du Land Rover Club nous emmène au bord du lac Coatepec, lieu de villégiature des habitants de San Salvador. Nous passons notre première journée chez André avec au programme: baignade, jet ski, sortie en bateau et BBQ. Je n’ai jamais fait de jet-ski et j’ai bien envie d’essayer. Après quelques explications sur l’utilisation de ces engins, je me lance. Ces petits bolides peuvent atteindre 80 km/h. Pour tourner il faut mettre les gaz, c’est assez surprenant au début et très grisant comme sensation.

Puis nous partons faire un tour sur le lac en bateau. Comme il n’y a pas assez de places pour tout le monde, Philippe et Adrien montent sur un jet-ski avec Bram.

Après ces bons moments, un BBQ, du vin rouge et des bières nous attendent sur la terrasse de la magnifique propriété d’André.

Dans la soirée nous allons nous installer dans la propriété de Mauricio qui se trouve quelques kilomètres plus loin, toujours au bord du lac. Nous y restons deux jours. Mauricio est helvetico-salvadorien. D’origine suisse, ses grands-parents sont venus s’installer au El Salvador il y a maintenant plus de 60 ans comme producteurs de café. Leur “beneficio”, c’est le terme employé pour décrire le lieu où le café est traité après la récolte, se trouve à l’intérieur des terres et Mauricio nous propose de nous le faire visiter d’ici quelques jours ainsi que l’une de ses fincas.

Avant de se revoir nous avons rendez-vous avec le président du club Land Rover, José Mario, sur le parking d’un centre commercial près de San Salvador. Anouk et Bram ainsi que Jolanda et Marco sont présents. C’est vrai que nous ne passons pas inaperçus tous ensemble avec nos véhicules. Ce n’est pas très courant ici ce genre d’engin!

Puis José Mario nous emmène voir le site maya de Tazumal et nous finissons la journée autour d’une bière au bord d’un petit lac. C’est vers 21h00 que nous atteignons le garage Land Rover à San Salvador après une journée bien remplie!

Le lendemain, nous nous réveillons sur le parking du garage Land Rover, les mécaniciens arrivent et nous leurs expliquons notre problème de bruit dans le moteur. Il suffira d’un rapide tour en ville pour desceller la panne, ça vient du turbo. Après examen, il se trouve qu’il manque un boulon ce qui laisse passer de l’air et déclenche ce bruit lorsque le turbo se met en marche. Au bout de quelques heures, c’est réparé!

Dans la soirée, c’est par les poils que nous atteignons la réserve de la laguna Alegria, ils sont entrain de fermer les barrières. C’est une lagune qui s’est formée dans le cratère d’un volcan et l’endroit est assez inhabituel pour un bivouac. Les enfants ont envie de faire un feux et partent nous chercher du bois. Par moment nous avons des relents de souffre et nous comprenons pourquoi il est déconseillé de se baigner dans la lagune. Quoique pour l’épilation ça peut être pas mal...

Dans l’après-midi, nous filons à Suchitoto, petit village fort mignon. Nous bivouaquons au bord du lac, il fait toujours très chaud. Le lendemain, nous faisons un petit tour dans le village et nous nous arrêtons dans un joli restaurant avec une terrasse qui surplombe le lac.

A quelques kilomètres de là se trouve Juacapa où nous avons rendez-vous avec Mauricio pour visiter son exploitation de café. Il nous explique qu’ils font deux récoltes de café par année, la première se fait entre octobre et novembre et l’autre entre janvier et février. Les grains de café sont récoltés à la main, puis ils sont nettoyés de leur peau et séchés, et enfin stockés selon leur qualité dans différents sacs en jute. Le tri des grains se fait aussi manuellement. L’exploitation de Mauricio est libellé “green frog” se qui signifie qu’il ne fait pas de culture intensive et qu’il n’utilise pas de produits chimiques. Chaque année il est contrôlé afin de ne pas perdre son label. Par contre il ne s’occupe pas de la torréfaction. Une partie de sa production est aussi destinée aux Starbucks Coffee des Etats-Unis et de l’Europe, laquelle sera mélangée à d’autres cafés de différentes provenances. Chaque sac pèse 70 kg. Je vous laisse faire la multiplication!

Puis Mauricio accompagné de son fils Nicolas nous emmène dans sa finca “Trinita” qui se trouve sur la montagne El Tigre. Après une bonne heure de piste assez difficile, nous arrivons à sa maison. Dans l’après-midi nous montons à bord de son Range Rover pour une visite guidée de la plantation de café. La route est très raide avec des virages en tête d’épingle. Ca secoue bien dans le véhicule, les enfants adorent, et moi j’adore le confort du Range Rover!


En arrivant au sommet de la montagne, Mauricio nous explique qu’il désire ouvrir les portes de sa finca aux randonneurs et voyageurs afin d’en faire un centre d’éco-tourisme.

On avait promis aux enfants qu’ils pourraient goûter au café quelque part en Amérique Centrale, chose promise chose due et chose faite chez Mauricio. Bien qu’ils en adorent l’odeur le boire en est tout autre, ils l’ont trouvé trop fort, c’était prévisible!

Entre les séances d’école, Adrien et Lilia en profitent aussi pour faire du quad avec Nicolas.

Après avoir signé le livre d’or, nous nous mettons en route pour La Union, dernière étape au El Salvador. Nous pensions trouver un endroit au bord de l’océan pour y passer quelques jours, finalement nous y resterons un jour, cette ville n’étant d’aucun intérêt particulier, juste le temps pour Philippe d’aller à l’hôpital faire une nouvelle radiographie de sa fracture au pied. Malheureusement la cassure est toujours là et le médecin prescrit des médicaments pour aider à la calcification pendant 30 jours et après cela il nous conseille de refaire une radio pour voir où ça en est. Nous sommes déçus du résultat et avons bien peur que cela ne dure encore longtemps. Bon, on prend notre mal en patience!


Nous sommes conscients que nous avons été privilégiés pour la visite de ce pays. Nous avons été pris en main par les membres du club Land Rover et nous les en remercions très chaleureusement. Et dire qu’au départ nous ne voulions pas y mettre les pieds. L’El Salvador vit principalement du café. Sa monnaie est le dollars, ce qui rend le attractif aux yeux des pays avoisinants pour venir y travailler.

Samedi 9 avril, une journée bien remplie se profile devant nous. Nous avons décidé de rejoindre le Nicaragua au plus vite et de traverser le Honduras en un jour. Une centaine de kilomètres séparent seulement l’El Salvador du Nicaragua, et aux dires des voyageurs rencontrés auparavant ce n’est pas une partie de plaisir. Il faudra s’attendre à une dizaine de barrages de police. La sortie de El Salvador se déroule sans problème. Puis arrive l’entrée au Honduras à El Amatillo. Déjà on n’a pas vraiment l’impression que c’est une frontière. C’est parmi les commerçants et les “tramites” (personnes qui essayent absolument de vous aider moyennant quelques dollars en prétextant que nous en aurons pour 4 heures si on n’écoute pas leurs conseils), que nous devons trouver les bureaux de douane. Les tramites ne nous lâchent pas et certains d’entre eux s’accrochent même au véhicule, puis finissent par se vexer car nous ne voulons pas leur donner de l’argent juste parce qu’ils nous ont montré où nous garer! Non mais...


Une fois que l’on s’est débarrassé de ces personnes, on peut enfin commencer à chercher les bureaux de douane. Il faut trouver celui pour l’importation temporaire du véhicule. Une fois le véhicule enregistré dans le passeport, il faut aller faire une copie du tampon dans le passeport et du papier qui va avec, il faut trouver la petite épicerie qui possède une photocopieuse et revenir au bureau avec les copies (toujours en faire une de plus de ce qui est demandé). Entre-temps nous n’aurons pas oublié de faire du change car chaque pays à sa propre monnaie et n’accepte pas forcément les dollars. C’est dans tout ce dédale que nous trouvons des changeurs au noir, en s’étant auparavant renseigner sur le taux change. Puis nous revenons au bureau de douane avec toutes nos copies qu’ils signent et tamponnent, et re-belote il nous faut refaire des copies de copies avec le tampon et la signature dessus, puis aller remettre une copie à un type qui se trouve dans un autre bâtiment. Après cela, nous devons aller payer les visas à la banque qui se trouve dans le bâtiment bleu et revenir avec les documents bancaires qu’il faut à nouveau faire signer et photocopier. Une fois que nous avons les visas dans nos passeports, qu’il faut aussi photocopier, nous pouvons enfin passer. Certains pays exige une fumigation moyennant quelques pesos, d’autres une assurance obligatoire qu’il faut contracter directement à la douane. Bref, à chaque fois que l’on passe une frontière c’est toujours un grand moment pour nos nerfs...

Nous n’avons pas fait deux kilomètres que notre premier barrage de police arrive. Comme à chaque fois ils nous demandent le permis de circulation, la carte grise, les papiers de l’assurance et celui de l’importation du véhicule. Ils n’oublient pas de contrôler le VIN (numéro d’identification du véhicule qui se trouve vers le pare-brise), rarement ils nous demandent d’ouvrir la cellule. Au Honduras il faut avoir 2 triangles de panne, un extincteur à portée de main et des bandes réfléchissantes à l’arrière et sur les côtés du véhicule. Nous n’avions pas posé les bandes réfléchissantes sur les côtés, comme nous en avions en réserve ils ont été sympa et nous ont dit de les coller avant le prochain contrôle. Nous sommes sortis du pays en fin d’après-midi et avons effectivement passé une dizaine de barrages de police. On a été arrêtés sept ou huit fois, je ne me souviens plus très bien. On nous avait prévenu que c’était un grand moment de patience. Nous sommes restés zen et finalement tout s’est bien passé!